La Belgique à la traîne !

Le 10 mars dernier, la Cour Constitutionnelle Colombienne, la plus haute juridiction de ce pays, a demandé aux autorités de l’état d’adopter rapidement des mesures pour « protéger les droits fondamentaux des femmes et des hommes trans’». Cette demande concernait également une simplification des démarches et des procédures de changement d’état-civil.

C’est chose faite depuis le 5 juin !

Le ministre de la Justice, Mr Yesid Reyes, a signé l’entrée en vigueur du décret permettant aux personnes trans’ de changer librement d’état-civil sans obstacles médicaux ni judiciaires ! Un simple passage chez un notaire puis chez l’officier de l’état-civil permet de changer la mention du genre sur les documents d’identité. Par cet acte courageux et respectueux des personnes trans’ qui (n’en déplaisent à la société formatée) sont des êtres humains méritant le respect, le ministre de la Justice de ce pays vient d’abolir une procédure lente et délicate qui fragilisait leurs droits à la dignité humaine et à la liberté de choisir leur identité de genre. Il a notamment déclaré que « la construction de l’identité de genre est un sujet qui ne dépend pas de la biologie : cela va bien au-delà ! Exiger des certificats médicaux et des examens psychologiques à ceux qui veulent modifier leur genre dans les registres d’état-civil suppose que cette modification est le produit d’une anormalité. Cela est inadmissible dans un état de droit ! »

Voilà donc qu’après l’Argentine et le Danemark en 2012 et Malte en avril 2015, la Colombie s’ajoute à la liste des pays ayant adopté des dispositions conformes aux droits humains et à la demande des associations Trans’. À cette liste devrait normalement s’ajouter l’Irlande qui actuellement débat en son parlement du « Gender Recognition Bill », lui aussi très progressiste.

Lorsque j’entends à la télévision que la Belgique a fait beaucoup pour la communauté Trans’ et qu’elle est à la pointe du progrès, je ne peux que m’insurger contre de telles affirmations. L’ONU et le Conseil de l’Europe ont déclaré que la loi belge (tout comme la loi française d’ailleurs) concernant la communauté Trans’ viole les droits humains. En Belgique, les personnes Trans’ sont considérées comme des malades mentaux et maintenues dans cette discrimination par les psy. Messieurs les journalistes, soyez plus honnêtes dans vos informations. En mentant à la population sur ce point, vous contribuez à maintenir le climat de malveillance qui règne dans la société belge à l’égard de la communauté Trans’ ! Heureusement que l’autosatisfaction ne tue pas !

Lola Nicolas


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