Nous ne sommes pas que ça.

Très longtemps, nous avons dû revendiquer notre différence. Mais cela a déclenché un effet pervers. Lorsque des connaissances parlent de nous à une autre personne, il est très courant que la première chose que l’on mentionne à propos de nous est notre orientation.

Même si notre orientation sexuelle est une partie importante de notre identité, elle n’est pas tout. Récemment dans la presse américaine, on a pu lire une interview de Martine Rothblatt.  L’article n’est certes pas parfait en termes de valeurs, mais il a le mérite de reprendre quelques idées importantes énoncées lors de l’interview.

Martine Rothblatt est un(e) transgenre, né homme. Son coming-out n’est pas récent et date de 1995. Mais, lorsqu’elle parle d’elle, sans nier ce qu’elle est, elle insiste largement aussi sur les autres parties de son identité, telle que ses quatre enfants, sa passion pour la robotique ou encore son entreprise de produits pharmaceutique.

Peut-être qu’à force de revendiquer notre droit à la différence, nous avons oublié de montrer que nous n’étions pas que cette différence. Il serait alors temps de commencer à mener un autre combat. Celui finalement de l’indifférence de notre différence.

Nous sommes avant tout et surtout des personnes, des êtres vivants ; qui ont leurs passions, leurs envies, leurs périodes de doute ou d’angoisses. Le déroulement classique d’une de nos journées n’est pas si différent de celle d’une personne hétérosexuelle.

A force de revendiquer notre envie de reconnaissance, nous risquons le risque de ne plus être que perçu qu’à travers elle. Et finalement engendrer d’avantages de réactions négatives envers nous.

Cet article n’a pas pour but de vous demander de vous taire, ni de retourner dans l’ombre. Il est simplement là pour vous rappeler de ne pas vous laisser enfermer dans une case.

 


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