Manque d’information sur le VIH/SIDA

Manque d’information sur le VIH/SIDA

L’Afrique est un continent où les personnes ayant des rapports sexuels avec une personne de même sexe sont très infectées par le VIH et autres infections sexuellement transmissibles (IST) à cause du manque d’information sur le VIH/SIDA. La pénalisation du comportement homosexuel entrave les efforts de prévention du VIH :

La discrimination sociale a pour conséquence des comportements à haut risque parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des autres hommes (HSH). Les études révèlent que les hommes ayant des rapports sexuels avec des autres hommes (HSH) qui subissent une plus forte discrimination sociale ont également tendance à s’engager davantage dans des comportements sexuels à haut risque. Ce qui se traduit par une vulnérabilité accrue face au VIH. Les études montrent également que le harcèlement flagrant tout comme les attentes relatives aux rôles sexuels sont associés à des niveaux de prise de risques sexuels plus élevées par les homosexuels, aussi la discrimination est prédicatrice d’un mauvais état de santé mentale.

L’homophobie écarte les homosexuels du système de santé.

La stigmatisation à l’égard des homosexuels intervient à plusieurs niveaux et est aggravée en cas de séropositivité au VIH, de commerce du sexe ou de consommation de drogues. L’orientation sexuelle n’est en effet pas le seul facteur qui engendre la discrimination dont sont victimes les homosexuels. Outre l’orientation sexuelle, les homosexuels peuvent être stigmatisés par rapport à d’autres aspects de leur identité, comme le fait d’être immigré, travailleur de sexe, consommateurs de drogues ou séropositif, pour n’en citer que quelques-uns. Cela peut aggraver la discrimination à laquelle ils sont déjà confrontés.

Situation des demandeurs d’asile africains

A cause des raisons ci-haut citées, les demandeurs d’asile africains homosexuels n’ont pas une connaissance suffisante sur la notion du VIH/SIDA et sur les infections sexuellement transmissibles(IST). Certains demandeurs d’asile disent que, par peur d’être découverts, ils faisaient leurs rapports sexuels clandestinement et sans se protéger et qu’ils n’ont jamais fait un dépistage volontaire au VIH et aux IST pour les raisons suivantes :

  1. La peur d’être reconnu par la société en tant qu’homosexuel séropositif
  2. Etre mal accueillis par les prestataires de santé.

Lorsqu’ils sont en centres d’asile du pays d’accueil, ils continuent  également à faire des rapports sexuels clandestins non protégés et de jouer une double vie car les homosexuels sont discriminés par les autres demandeurs d’asile qui considèrent toujours l’homosexualité comme un phénomène tabou, une déviation morale et diabolique ; ils sont toujours exposés  au VIH/SIDA. 

Après une courte enquête dans deux centres d’asile en Wallonie, il a apparaît que :

Dans le premier centre : sur cinq demandeurs d’asile homosexuels africains, trois d’entre eux eux avaient des rapports sexuels non protégés dans leur pays d’origine à cause du manque d’information sur le VIH/sida et à cause de leur peur d’être découverts comme gays ; ils ont parfois des rapports sexuels non protégés au centre d’asile.

Sur quatre demandeurs d’asile homosexuels, trois ne savaient pas que les homosexuels pouvaient être infectés par le VIH/SIDA car ils vivaient aux villages loin de la capitale de leur pays où les coutumes occupent une grande place et un n’a jamais fait le test de dépistage avant qu’il n’arrive ici en Belgique.


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