Journée Mondiale de lutte contre le sida

Journée Mondiale de lutte contre le sida

Voici une liste regroupant les activités organisées à l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre le sida en Province de Luxembourg :

  • Distribution de préservatifs et de rubans au marché d’Arlon (le 27 novembre)
  • Distribution de préservatifs et de rubans au marché de Virton (le 28 novembre)
  • Distribution de préservatifs et de rubans à la discothèque le Balck Out à Izel (le 29 novembre)
  • Distribution de préservatifs et de rubans dans les hôpitaux :  Arlon, Marche, Libramont, Virton
  • Sensibilisation avec distribution de rubans et de matériel de prévention dans trois centres de réfugiés de la province : Bovigny, Manhay et Herbeumont
  • Sensibilisation avec distribution de rubans et de matériel de prévention au sauna gay : le Zenhit, situé à Neufchâteau
  • Dépistage SIDA gratuit de 12h à 18 heures (sauf entre 14h et 15h) au Centre de planning familial des FPS de Marche-en-Famenne

La Maison Arc-en-Ciel fait partie des partenaires de la Province de Luxembourg.

Article de L’avenir du Luxembourg sur la campagne 2014 menée en Province de Luxembourg (lien vers le site ici)

Ce 1er décembre est la journée mondiale de lutte contre le sida. L’occasion de rappeler l’importance des préservatifs et du dépistage.

«Les sapins de la province de Luxembourg ne protègent pas du sida», lance non sans sourire Cécile Artus, coordinatrice des centres de planning familial FPS Luxembourg. Certains jeunes croient à tort que la province est totalement épargnée par le virus du sida. Une idée fausse. Certes la province de Luxembourg est peu atteinte au regard des grandes villes, mais on y dénombre une centaine de personnes séropositives. Ce n’est qu’une estimation car des personnes se sont fait dépister hors de la province: soit dans de grands centres urbains en Wallonie, soit en France ou au Grand-duché. Non, les forêts luxembourgeoises n’arrêtent pas le virus du sida.

Un dépistage anonyme et délocalisé

L’une des problématiques en zone rurale est le dépistage anonyme et décentralisé. Immensément rares sont les personnes qui demandent un dépistage à leur médecin généraliste ou dans un hôpital de la province. Par peur d’être pointé du doigt et que ce dépistage ne soit pas anonyme. «La place du dépistage délocalisé et démédicalisé doit devenir un axe essentiel de la politique de dépistage, préconise Thierry Martin, directeur de la plate-forme prévention sida. Un dépistage réalisé en dehors d’une structure médicale et par du personnel non médical formé permettra de renforcer l’offre.»

La province de Luxembourg est la seule à ne pas compter de centre de dépistage gratuit. «Une discussion est en cours avec le Dr Pierre de Vivalia, précise Anabelle Carton. Ce n’est pas simple à créer. Pour garantir l’anonymat des personnes, il faut qu’elles puissent pousser la porte du centre sans être vues. Et il faut pouvoir assurer un accompagnement.» À noter qu’un tel centre vient d’être créé à Mont-Godinne.

Les jeunes l’abandonnent trop vite

Être dépisté le plus tôt possible est très important. Plus on est dépisté tôt, plus le traitement est efficace. Or en 2013, 43% des dépistages sont considérés comme tardif. «Ce qui retarde la prise en charge médicale des personnes contaminées, explique Thierry Martin. Et ce qui génère de nouvelles contaminations en l’absence de moyens de protection.» On ne le répétera donc jamais assez: l’utilisation de préservatif reste essentielle. «Or les jeunes ont tendance à l’abandonner beaucoup trop vite, constate Cécile Artus. Et chez les adultes, il souffre parfois d’une mauvaise image. Que va-t-on penser de moi si je mets un préservatif? Et il est parfois mal utilisé.»

En cette journée mondiale de lutte contre le sida, plusieurs associations seront présentes en divers points de la province: gare, écoles, hôpitaux, marchés, boîtes de nuit, trois centres de réfugiés. Un ruban rouge, des préservatifs et un fascicule informatif seront distribués. «L’idée est également d’entamer la discussion sur les dépistages et sur la discrimination qui reste une réalité», ajoute Cécile Artus.

Car les préjugés sur les personnes séropositives ont la vie dure.


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